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  Journalsemilitteraire

La Stratégie Ender (Orson Scott Card)

22 Décembre 2011 , Rédigé par Angua Publié dans #Lectures SFF

ender-1.jpgJ'ai l'impression de recommencer complètement, depuis le temps que je n'ai rien écrit pour ce blog... c'est fou.

Ce qui est certain, c'est que je vais appliquer plus que jamais le principe du "je parle de ce que je veux/quand je veux/comme je veux", qui s'impose d'autant plus que je dois me rendre à l'évidence: Jamais je en rattraperai le retard accumulé ces derniers mois!

 

Plus ou moins arbitrairement, je commencerai par une lecture récente, qui aurait dû être faite depuis belle lurette.

La Stratégie Ender est l'histoire d'Andrew Wiggin, né pour devenir soldat, officier très exactement. Ender est le surnom qu'il s'est donné lui-même: troisième fils dans un monde où le maximum admis est de deux enfants, il est dès sa conception une exception, créée pour vaincre les doryphores, mystérieux extraterrestres à l'origine d'une guerre meurtrière des années plus tôt.

Le discours officiel veut que la menace doryphore règne encore, néanmoins. A l'âge de six ans, Ender est admis dans un centre d'entraînement au règlement drastique, qui met fin à toute forme d'enfance et fait de ceux qu'elle accueille de véritables machines de guerre. La formation, ironiquement appelée "jeu" consiste, à côté de matières scolaires plus traditionnelles, à jouer à la guerre. D'une part, un ordinateur qui propose un parcours évolutif, adapté à chaque joueur. De l'autre, une salle de combat, où, à l'instar de véritables cohortes armées, les enfants apprennent à se battre en apesanteur... rapidement, avant même d'avoir mis un pied sur la station, Ender est marginalisé, désigné comme une sorte d'élu, comme celui qui permettra de vaincre l'ennemi supposément disparu.

En réalité... ce roman est une vaste histoire de maltraitance. L'histoire d'un môme privé de tout ce qui pourrait ressembler à une enfance, à un ami, à un jeu véritable, bref, à ce tout ce qui permet,habituellement, à un individu de se construire. Et pourtant... Ender est fondamentalement bon. La souffrance de son rôle d'officier dès le plus jeune âge en est d'autant plus marquante.

 

Malgré des scènes d'entrainement parfois redondantes (j'ai lu je ne sais plus où une critique où on les comparait à un jeu vidéo... c'est juste. Sauf que ce n'est pas ma came), la psychologie du personnage, l'univers qu'on lui impose, les retournements finaux sont fascinants. Je pense lire la suite un jour, mais celle-ci ne peut qu'être radicalement différente, et je crois que j'ai encore besoin de digérer ce roman, que, pourtant, j'ai adoré. Aussi révoltant soit-il, par ce déni d'enfance, je le vois comme une lecture nécessaire.

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C
<br /> J'ai beaucoup aimé les romans que j'ai lus de cet auteur, et cette série me tente beaucoup !<br />
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A
<br /> <br /> Je pense qu'elle en vaut la peine. J'avais découvert Card avec les Alvin il y a... Dix ans? Et j'en garde un excellent souvenir, même si j'ai un peu laissé tomber la fantasy depuis.<br /> <br /> <br /> <br />