Manon Lescaut (Abbé Prévost)
Relecture, dix ans (au moins) après la première.
Je gardais un souvenir nébuleux de Manon Lescaut, mais me souvenais que j'avais trouvé sa mort débile et surtout du personnage de Manon, qui m'avait touchée. Oui, ok, d'accord, d'aucuns ont tendance à la voir comme une catin, mais elle était restée dans ma mémoire comme la femme libre, vivement pleinement sa sensualité.
J'avais complètement oublié sa malhonnêteté, mais elle reste néanmoins fascinante, tout comme la passion sans limite qu'elle
inspire au chevalier des Grieux. La naïveté de ce dernier, fausse dans la narration mais réelle dans les faits, le rend sympathique, et excuse largement Manon. Finalement une femme inadpatée à
son temps, à mon sens.
Ce roman reste pour moi une belle histoire d'amour, même si décidément, la mort de Manon... c'est n'importe quoi!