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  Journalsemilitteraire

Les monades urbaines (R.Silverberg)

27 Décembre 2008 , Rédigé par Angua Publié dans #Lectures SFF

C'est fou l'image qu'on peut se faire de titres qu'on croise perpétuellement avant de les lire. Les Monades urbaines fait partie de ces titres récurrents, vus partout pendant des années, que ce soit sur les fora spécialisés, dans les dictionnaires sur l'utopie et la contre-utopie, à tout bout de bibliographie diverses et variées... jusqu'à certains manuels scolaires en présentent des extraits, c'est pour dire à quel point j'avais hâte. Au point de l'avoir stocké sur une étagère après l'avoir acheté d'occasion sans réfléchir, car, comme tout classique, j'étais sûre de sa valeur.

Je me suis plongée avant-hier, commençant, ce qui n'est pas coutume, par la préface de Gérard Klein. Pour découvrir que j'avais peut-être (quelqu'un peut-il confirmer?) la première versionfrançaise dans les mains. Grande émotion de la collectionneuse qui sommeille en moi par intermittence.

Puis, la roman en lui-même... qui n'en est pas vraiment un, il s'agit plutôt d'un fix-up, comme sa précédente publication éclatée dans Galaxies le démontre.
Je ne m'attendais absolument pas à ça.
Pour moi, les Monades urbaines était une pure contre-utopie, avec un scénario suivi tout d'abord. Une nouvelle image de la surpopulation, proche de Tous à Zanzibar, de Brunner. Par certaines aspects, on s'en rapproche beaucoup en effet. Mais pas du tout sur le fond..
La surpopulation des monades urbaines est ici la toile de fond servant toute une conception nouvelle de la société, que je trouve très ancrée "années 70", libération sexuelle et psychotropes. Parce que... waouh. Pour être débridé, c'est débridé tout ça! (j'avoue, je me suis souvenue lors de ma lecture du jour où j'ai dit à un élève à qui un texte avait plu qu'il pouvait toujours aller lire les livres d'où ils sont extraits... heureusement, pas pour un extrait de celui-là)
Ce livre a à la fois un goût de SF de la première heure, et s'ancre totalement dans les représentations de cette époque. Paix, amour et fleurs... et contestation, un peu, mais pas trop. Le tout sans le ton poussiéreux que je trouve parfois à ce qui a été écrit à l'époque, un vrai voyage temporel dans une publication d'avant ma naissance... et du fond, que diable! Chaque nouvelle (ou chapitre?) campe un personnage et sa problématique propre. Pour certains, la contre-utopie est totale, quand pour d'autres... le monde des Monades est simplement un élément de décor.
Un classique qu'il aurait vraiment été dommage de ne pas lire.

Edit le 21 février 2009: Il suffisait de chercher! Non, cette édition n'était pas la première en français, le grand frère Ailleurs et demain était passé par là avant en 1974. Merci NooSFère!
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