Vampires (anthologie dirigée par E.Valls de Gomis)
Lecture qui me laisse déçue et mitigée.
Les anthologies présentent souvent des textes de qualités inégales, et le fossé ici est grand.
Précisons que la barre est placée haut dès le texte qui ouvre le recueil: il s'agit des premiers chapitres de Varney le Vampyre ou le festin de sang, roman légendaire des débuts de la littérature vampirique, dans lequel je m'étais déjà laissée entraîner quand il s'est arrêté brutalement... frustration d'autant plus intense que le texte est vraiment agréable, a le charme désuet des romans du XIXe et les personnages convenus qui vont avec. Frustration malgré l'effort poli de l'introduction qui précède l'extrait (pour résumer : "pas la peine de chercher, c'est introuvable. Gnac, gnac, gnac.")
Je me suis vite consolée en me disant que la suite serait de haute volée, surtout si on en croit la formation universitaire de l'anthologiste visiblement spécialisée dans le genre vampirique.
Si le texte qui suit immédiatement, Confession, est lui aussi plein de qualités mais fort classique, ce n'est vraiment pas le cas de tout ce qui suit. Certes, Maupassant et Mistral sont là pour relever le niveau général (même si le lien avec le thème du vampire est capillotracté, mais admettons), soutenus dans leur effort par d'autres textes corrects (celui de Denis Labbé ou de Lucie Chenu, par exemple), mais la globalité du recueil m'a déçue. J'ai eu à plusieurs reprises l'impression de lire de simples exercices d'écriture, sur un sujet qui aurait pu être "Imaginez et écrivez la nouvelle contenant un vampire la plus prévisible et la plus classique possible."
Autre chose m'a dérangée: au moins trois textes (Le Legs, Souvenir des Carpathes, Conscience minérale) mettent en scène des pierres précieuses, qui finissent par être cause de la perte de femmes... bon, l'idée d'un objet qui vampirise son possesseur, admettons (même si, à part peut-être dans le premier texte, le traitement du sujet n'est pas à hurler d'enthousiasme), oui, admettons, même si ce n'est pas vraiment ce que j'attendais de cette anthologie. Mais le poncif inhérent de la femme qui se fait avoir pour cause de vanité et de goût du luxe... en ce début de XXIe siècle, l'idée a plutôt tendance à me donner la nausée. Idem pour Parure de nuit, où le rôle de la pierre est cette fois occupée par une fourrure. Quatre textes sur 20 aux relents misogynes, c'est un peu trop pour moi...
Pour conclure, quelques textes excellents en côtoient de bien médiocres... Mais finalement, même Sire Cédric, au fort potentiel comique (voir il y a quelque mois) n'a pas réussi à m'arracher un sourire...
Les anthologies présentent souvent des textes de qualités inégales, et le fossé ici est grand.
Précisons que la barre est placée haut dès le texte qui ouvre le recueil: il s'agit des premiers chapitres de Varney le Vampyre ou le festin de sang, roman légendaire des débuts de la littérature vampirique, dans lequel je m'étais déjà laissée entraîner quand il s'est arrêté brutalement... frustration d'autant plus intense que le texte est vraiment agréable, a le charme désuet des romans du XIXe et les personnages convenus qui vont avec. Frustration malgré l'effort poli de l'introduction qui précède l'extrait (pour résumer : "pas la peine de chercher, c'est introuvable. Gnac, gnac, gnac.")
Je me suis vite consolée en me disant que la suite serait de haute volée, surtout si on en croit la formation universitaire de l'anthologiste visiblement spécialisée dans le genre vampirique.
Si le texte qui suit immédiatement, Confession, est lui aussi plein de qualités mais fort classique, ce n'est vraiment pas le cas de tout ce qui suit. Certes, Maupassant et Mistral sont là pour relever le niveau général (même si le lien avec le thème du vampire est capillotracté, mais admettons), soutenus dans leur effort par d'autres textes corrects (celui de Denis Labbé ou de Lucie Chenu, par exemple), mais la globalité du recueil m'a déçue. J'ai eu à plusieurs reprises l'impression de lire de simples exercices d'écriture, sur un sujet qui aurait pu être "Imaginez et écrivez la nouvelle contenant un vampire la plus prévisible et la plus classique possible."
Autre chose m'a dérangée: au moins trois textes (Le Legs, Souvenir des Carpathes, Conscience minérale) mettent en scène des pierres précieuses, qui finissent par être cause de la perte de femmes... bon, l'idée d'un objet qui vampirise son possesseur, admettons (même si, à part peut-être dans le premier texte, le traitement du sujet n'est pas à hurler d'enthousiasme), oui, admettons, même si ce n'est pas vraiment ce que j'attendais de cette anthologie. Mais le poncif inhérent de la femme qui se fait avoir pour cause de vanité et de goût du luxe... en ce début de XXIe siècle, l'idée a plutôt tendance à me donner la nausée. Idem pour Parure de nuit, où le rôle de la pierre est cette fois occupée par une fourrure. Quatre textes sur 20 aux relents misogynes, c'est un peu trop pour moi...
Pour conclure, quelques textes excellents en côtoient de bien médiocres... Mais finalement, même Sire Cédric, au fort potentiel comique (voir il y a quelque mois) n'a pas réussi à m'arracher un sourire...
Partager cet article
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
L
A