La Patrouille du temps (Poul Anderson)
Après une lecture déçue de Palimpseste (dernier titre de Charles Stross traduit à ce jour, jusqu'à la sortie très imminente et très attendue par moi-même du 4e tome des Prince-marchands... si celle-ci n'a pas eu lieu cette semaine, d'ailleurs), je me suis dit qu'il était temps de lire enfin les aventures de la Patrouille du temps,
Voilà un de ces titres que j'associe automatiquement à un âge d'or de la SF sans être capable d'exprimer clairment pourquoi, et
maintenant que je l'ai lu, j'ai au moins la satisfaction de me dire que j'ai raison. Non seulement, le thème du voyage temporel me fascine, mais... les aventures d'Everard tiennent en haleine,
aussi bien pour leur rythme que pour la richesse historique dans laquelle chaque nouvelle s'inscrit.
Car nous sommes finalement ici dans un recueil de nouvelles. Tout commence avec le recrutement d'Everard, qui découvre
l'existence de la patrouille avant de suivre une formation pour travailler au service de celle-ci. Et quelle formation: le voilà envoyé au pléistocène, avec d'autres agents venus de toutes les
époques, avec un commun des aptitudes détectées pour le travail qu'ils auront à effectuer... Quel est-il, ce travail? Contrôler le temps, en quelque sorte. Ou plus précisément, contrôler ce qui
peut être vu comme des anomalies dans le déroulement des évènements tels qu'ils se sont passés.
Anderson joue avec l'histoire, avec les grands hommes et les conséquences de chaque geste. Au-delà de simples récits d'aventures, il invite à réfléchir au déroulement de l'histoire, aux échos des faits dans leur futur... et c'est une lecture tout simplement magnifique, autant que nécessaire pour renouer avec l'idée du voyage temporel.