Diverses choses lues...
... et pour lesquelle je suis en dèche de temps pour de longs articles.
Bal de givre à New York, de Fabrice Colin. Peut-être pas la meilleure façon de découvrir cet auteur, dont j'ai lu du bien ici et là, tout en ayant lu des avis nuancés sur ce roman.
Nuancée, je le serai aussi. Anna, lycéenne solitaire, a perdu une partie de ses souvenirs quand elle est invité au Bal à ne manquer sous aucun prétexte, celui organisé par la famille de Wynter, riche héritier d'une famille colossale. Au début, une belle fantasmagorie si on laisse de côté l'aspect conte de fée de l'histoire. Les belles robes, les bellâtres, les grandes déclarations passionnées... tout cela prend un peu de trop de place à mon goût, surtout aux côtés de foules de détails alléchants. Le domestique sans bras et télépathe, par exemple, le monde qui se délite autour d'Anna... un univers de plus en plus étrange et inquiétant. Hélas ! Gâché par la fin. J'ai l'impression de spoiler en le disant, mais il a quand même écrit la conclusion que j'interdis à mes élèves en classe à tout exercice d'imagination. Pour en rester à eux, même si je n'ai pas franchement aimé cette lecture, je pense que ça peut bien passer auprès d'eux.
La Ligue des gentlemen extraordinaires (Alan Moore, Kevin O'Neil). Est-il bien besoin de présenter ? Je me suis régalée ! Rien ne vaut un comics de temps en temps, surtout en fin de soir.
Le Diable est au piano, délectable recueil de Léo Henry. J'en causerai par ailleurs, mais ce fut un tel plaisir que je m'en voudrais de ne pas l'évoquer ici. Des personnes aussi variés que Corto Maltese, Cendrars, Indiana Jones, le diable, de la bibliophilie, de l'érudition, des styles fluctuants d'un texte à l'autre et merveilleux... si comme moi, vous vous êtes roulés par terre de bonheur avec Rouge gueule de bois, lisez le Diable est au piano. Sinon lisez Rouge gueule de bois.
Un abandon (il y avait longtemps) : Le carrefour des parallèles d'Yseult Le Goarnig.
J'ai persisté cent pages, finalement agréablement surprise par ce qui ressemble à de l'auto-édition (pour une fois qu'on ne trouve pas une coquille à chaque ligne et que l'ensemble est lisible!), mais... mais non. Je crois que je fais un bloquage sur ce qui peut ressembler à un truc initiatique avec gros mystère dans un univers de fantasy. Rajoutez à ça un début d'intrigue politique, vous m'avez perdue. La même impression que pour la Somme des Rêves de Nathalie Dau : rien de concret à lui reprocher, mais je me suis sentie incapable de m'intéresser aux personnages et au monde dans lequel ils évoluent
Enfin, edit du lendemain pour un oublie de taille. A la recherche d'un cadeau pour un enfant de ma connaissance, je suis tombée sur ça :
Un bouquin avec un bandeau pareil, ça ne me laisse pas indifférente. La littérature scatophile pour jeunes enfants, ce n'est pas ma tasse de thé, mais les nombreux clins d'oeil et les commentaires des divers requins qui nagent autour de Kiki m'ont bien fait rire. Il doit y avoir du vrai, quand on aimé Huis Clos, on aime Kiki fait caca.