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  Journalsemilitteraire

La Fin du monde (Camille Flammarion)

3 Juin 2009 , Rédigé par Angua Publié dans #Lectures SFF

Autant annoncer la couleur, chers lecteurs, je crois que vous partez pour un cycle d'articles consacrés à de vieux, très vieux romans de SF, pour ne pas dire de fondateurs du genre...
Comment en suis-je venue là? Non, je n'ai pas cette édition de 1894 entre les mains, sinon j'en baverais encore. Non, c'est grâce au miracle de la technologie opérée par Sony et son Reader, déjà nourri de textes glanés dans la catégorie "SF et fantastique" d'un site de téléchargement gratuit et légal... c'est-à-dire de vieux textes. De vieux bons textes, même, a priori.
Oui, la Fin du Monde a eu l'immense honneur d'être ma première lecture intégrale sur Ebook, et je ne le regrette pas.
Dans ce texte qui a des allures de roman sans en être vraiment un, Camille Flammarion commence par mettre en scène le XXVe siècle. Le XXVe siècle tel que l'imaginaient les avancées scientifiques de la fin du siècle dernier, l'idéalisme d'une société en pleine période de découvertes scientifiques. Ce siècle apparaît ici comme un âge de l'humanité, où les frontières sont toutes symboliques, où la vie semble idyllique, mais l'incroyable se profile: une énorme météorite se précipite droit sur la Terre! Brans-le-bas de combat dans toutes les sociétés astronomiques, scientifiques, religieuses, l'humanité se prépare à vivre ses dernières heures... Flammarion se concentre ici sur les locuteurs qui défilent à la barre de l'Institut de Paris pour confronter leurs calculs, leurs réflexions sur les conséquences possibles de la météores, et également leurs convictions religieuses.
La seconde partie est intitulée "Dans dix millions d'années". Vous l'aurez deviné, la disparition totale de l'humanité n'étaient pas pour le XXVe siècle. L'humanité a continué sa route vers le progrès, et se trouve cette fois confrontée à la dégradation du climat, de moins en moins propice à l'accueillir et assurer sa survie. Ce second texte tient beaucoup plus du roman, on y croise cette fois deux personnages, Eva et Omégar. Une femme, un homme.
On ne peut pas dire que La fin du monde est une lecture facile: elle mérite d'être assimilée à de la Hard Science, aussi ancienne soit-elle, et j'ai transpiré plus d'une fois en suivant les raisonnements scientifiques, mais ce roman n'en est pas moins un vrai plaisir. Qu'il est bon de trouver un thème comme celui-ci dans un style typique du XIXe!  J'ai trouvé nombre de passages particulièrement savoureux. Celui où les martiens communiquent avec la terre (oui, voyons, puisqu'on savait sans doute possible que mars était habitée!), où ce long chapitre reprenant la vision qu'a eu l'humanité de sa propre fin au fil de l'histoire... un texte qui a un charme un peu desuet mais incontestable, que je vous conseille d'aller découvrir si vous êtes friands du genre!

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