La Théorie des Cordes (José Carlos Somoza)

Pfioui.
Fichtre.
Diantre...
... et encore, sachez que j'épargne vos chastes yeux, ceci est uneversion largement édulcorée des exclamations qui se précipitent dans mon esprit pour vous parler de ce roman éblouissant.
C'est bien simple: il s'agit d'une fiction inspirée de la théorie des Cordes, qui permettrait (si j'ai tout bien compris, je ne suis malheureusement pas, à mon regret fréquent, une grande scientifique), de "photographier" des images du passé. Et, le croiriez-vous? Je suis moi-même tombée dans une faille spatio-temporelle durant cette lecture.
Impossible de me souvenir quand, pour la dernière fois, j'ai avalé un roman d'une six-centaines de pages en moins de 24 heures (durant lesquelles, je suis accessoirement, allée exercer quelques heures du plus beau métier du monde. Le roman au fond de mon sac, au cas improbable où, entre deux pirouettes devant mon public, j'aurais trouvé un quart de minute pour avancer. Heures durant lesquelles, j'ai aussi parlé à des êtres humains, mangé et dormi, peut-être trop peu d'ailleurs).
Je n'ai pas envie de faire de résumé, car c'est un roman qui se découvre, et l'auteur est un maître dans l'art du suspense. Mais je m'y sens obligée, histoire de vous mettre l'eau à la bouche, car vraiment, il ne faut pas passer à côté de ce bouquin, sous aucun prétexte!
Le roman débute avec Elisa Robledo, professeur de physique hautement réputé, qui enseigne à Madrid. Il s'agit d'une femme magnifique, mais très seule, mystérieuse, fascinante pour ses étudiants comme pour ses collègues, et surtout d'un des plus grands cerveaux dans son domaine.
Lors d'un cours, sa vie bascule: souhaitant illustrer sa leçon par un exemple concret, elle lui ouvre le journal pour y lire une nouvelle qui la fait chavirer. Peu après, cette femme infaillible rentre chez elle, prétextant un virus, quittant pour la première fois l'université de manière imprévue, habitée par une terreur inconcevable et inexplicable pour nous, pauvre lecteur. Une panique telle qu'elle finit par faire ce que la raison lui interdirait: appeler Victor, un collègue qui est ce qu'elle a qui se rapproche le plus d'un ami, et lui demander de venir, tout de suite.
Il serait insultant de parler de thriller ici, malgré le suspens incroyable qui se met en place tout au long du roman et certains éléments qui pourraient le rappeler. Si le mystère s'épaississant dans le premier quart du livre m'a happée, ce qui m'a si pleinement fascinée tourne autour de l'enjeu scientifique. Des possibilités si énormes semblent prêtes à être touchées du doigt, et moi, simple béotienne en la matière, je suis fascinée, j'ai absorbée la narration scientifictive avidement, la fiction avec la même impatience... le même besoin de savoir...
La conclusion grandiloquente arrive... il y a des romans qui marquent une vie intellectuelle (si, si, rien que ça), et celui-ci en fait partie. Pas le même choc que la Horde du Contrevent, mais un autre titre que je ne suis pas prête d'oublier.
Petit complément: Quand j'ai fini un livre, je vais souvent trainer vers les critiques qu'on peut en trouver sur le net. Oui, toujours après, si j'ai trouvé quelque part un titre susceptible de me plaire, je note son nom et oubli le plus vite possible ce que je sais à son sujet. Mes périgrinations toute fraîches m'ont amenée vers deux avis diamétralement opposés, mais qui valent le détour si vous avez envie d'en savoir plus: celui du gars qu'a pas aimé chez le Cafard, et celui que je rejoins sur de nombreux points chez NooSFere. Et même si vous vous fichez de ce bouquin comme d'une guigne, allez faire un tour sur ces sites, si, profanes en matière de SF, vous ne les connaissez pas encore.
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