Lus en janvier / février

Mises à jour avant oublis...

Pornarina, de Raphaël Eymery.

Mauvais introduction : je ne risque pas de l'oublier celui-là. Plusieurs fois, j'ai essayé d'en parler sans réussir à faire autre chose que tourner autour du sujet et de ce qui rend ce roman fascinant. Il s'agit de l'histoire de la quête de la psychopathe Pornarina, célèbre (dans les milieux initiés) prostituée à tête de cheval, ou bien de celle du vieux fou qui la traque. Ou encore, et plus sûrement, d'Antonie, autant fille adoptive que pièce de sa collection de monstres... des personnages malsains, dérangeants, et un roman prenant.

Minuit jamais ne vienne, de Marie Brennan

Excellent choix de lecture, qui confirme que j'aime Marie Brennan... si besoin en était ! Moins original que ses Mémoires par Lady Trent, un bon roman roman d'aventures dans l'Angleterre d'Elizabeth. Qui est montée sur le trône grâce à son association avec une autre reine, celle des faes, pétrie de suffisance et d'orgueil. Lune est l'une de ses émissaires, tombée en disgrâce, renvoyée toutefois à la cours humaine avec l'espoir de retrouver sa place dans une cours qu'on ne souhaite à personne vu de l'humanité, mais fait la rencontre d'un humain qui change la donne... l'art de l'intrigue est maitrisé, c'est créatif, c'est fouillé, c'est une époque que je connais mal (rarement croisée en fantasy si j'en crois le passionnant article du Culte d'Apophis), et soyons clair, on se régale.

Une question quand même : pourquoi l'illustrateur en voulait-il autant à ce roman ?

Apprendre, les talents du cerveau, le défi des machines, Stanislas Dehaene

Sommité des neurosciences, Stanislas Dehaene est entre autre connu (dans les milieux qui s'y intéressent) pour ses études sur l'apprentissage de la lecture. Apprendre ! est un bouquin passionnant, avec une première partie très étayée scientifiquement. Le fonctionnement des synapses, des neurones... je vais être honnête : je n'ai jamais été fâchée avec la biologie (au contraire) malgré mes études littéraires, et la première partie du livre m'a donné du fil à retordre malgré la volonté pédagogique de l'auteur et les nombreux schémas et photos qui illustrent le propos. Au final, pas de révélation, mais des mises au point scientifiques et démontrées sur des sujets qui semblaient de bon sens. Ou pas toujours : on y trouve aussi une mise au point très clair sur les "apprentissages autonomes" et autres pédagogies informelles (sujet qui m'intéresse autant qu'il m'interroge) : cela fonctionne jusqu'à un certain point.

No et moi, Delphine de Vigan.

Lu par curiosité professionnelle. A reculons, d'accord, parce que je lis pour me détendre et non pour me rappeler la laideur de la vie. Mon a priori s'est vérifié : un texte tout à fait lisible par des collégiens, qui rassemble à peu près tout ce que je déteste.

Sacrés chats, de Terry Pratchett.

Lu à la suite immédiate du précédent, qui m'avait tellement agacée que je n'arrivais pas à dormir (oui... je sais, c'est peut-être excessif, mais le "tout ça pour ça final" fut la goutte d'eau)

Une relecture, une valeur sûre, dispensable, mais réconfortante. On y apprend ce que sont les Vrais Chats, au cas où des doutes subsisteraient.

Un cheval dans une salle de bains, Douglas Adams

Autre conséquence directe de la lecture de No et Moi : vite, revenir à du connu qui fait du bien. Il m'aura fallu un an après le visionnage de la série Dirk Gentry (déjà !), et très honnêtement, je me demande si je ne l'avais pas déjà lu il y a des lustres. Peu importe, Adams m'a fait pouffer de rire niaisement et m'a ramenée en terrain connu et rassurant : un fantôme, de l'absurde, du voyage dans le temps, un collège anglais, un privé holistique, un cheval dans une salle de bains, un dodo, un vaisseau alien. C'est comme ça que je comprends la vie.