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  Journalsemilitteraire

Demain, une oasis (Ayerdhal)

22 Novembre 2013 , Rédigé par Angua Publié dans #Lectures SFF

Couverture

Ce blog est en période de friche pour cause d'IRL (trop) bien remplie, au point de ne me voir aujourd'hui contrainte de me reposer, au fond de mon canapé, avec une bonne pile de livres. On trouve pire prescription.

Des bonnes choses, j'en ai lu, depuis mon précédent article. Mais celle que je viens de fermer m'a donné envie de me précipiter sur mon clavier, car voilà un de ces romans dont la lecture devrait être obligatoire, pas à tout âge, mais à tout niveau de la société.

Dans un futur proche, le narrateur, médecin bureaucrate auprès de l'OMES (Organisation mondiale de l'Expansion Spatiale), se fait enlever et parachuter quelque part en Afrique de l'Est. Où exactement ? Il n'en sait rien, et là n'est pas la question : l'urgence sanitaire, vitale est bel et bien là, et plus personne ne s'intéresse aux déshérités au point de leur consacrer volontairement leur vie, à en croire Dziiya, à l'origine de cet enlèvement qui n'est pas le premier. Avec le narrateur, le lecteur se prend en pleine face la misère accentuée par notre bel occident, et les allures qu'elle pourrait prendre sur une échelle encore plus grande que celle d'aujourd'hui.

Limiter ce roman à cet aspect n'est pas lui rendre justice, car il va bien plus loin. L'histoire est finalement simple, c'est celle d'un homme qui ouvre les yeux, refuse le monde tel qu'il est avant de l'accepter pour mieux lutter contre le meurtre prévu d'une partie de l'humanité. Et c'est aussi violent et réaliste que grandiose et plein d'espoir. Les personnages principaux, idéalistes prêts à tout pour parvenir à leurs fins moralement incontestables, posent des questions qui devraient brûler le monde actuel.

On pourrait dire que Demain, une oasis met une claque, mais ce serait bien en-deçà de la réalité. Il sonne trop juste pour s'arrêter là, vous prend par les épaules et vous maintient les yeux ouverts pour vous mettre face à la cruauté égoïste d'un monde mercantile, entretenu par tous, à son échelle. Et pourtant, ce n'est pas la douleur qui reste une fois la dernière page tournée, mais un formidable espoir, en l'homme, en l'individu, et en sa capacité à agir pour changer le monde.

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L
Je ne souviens de la belle claque que j'avais pris avec ce roman. Surtout que, intelligemment, l'auteur met le personnage principal (et à travers lui, le lecteur) dans une situation délicate : faut-il donc passer par le terrorisme humanitaire pour faire avancer les choses ?<br /> Un roman qui fait vraiment réfléchir, un grand souvenir. :)
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