Et hop, j'inaugure le billet Post-It !

Ces dernières semaines, j'ai lu et dévoré cela :

Il est difficile d'être un dieu (Arkadi et Boris Strougatski)

Ô que j'ai bien fait. Il y avait longtemps que je n'avais dévoré un roman si avidement.

Imaginez un monde où l'étude de l'histoire, passée et en cours, soit rendue possible par l'envoi d'agents sur le terrain, parties prenantes de ce qui s'y déroule... Telle est la position de Roumata. Vivre la politique d'un système féodal et totalitaire, dans ses plus hautes sphères, en devant s'interdire d'y interférer alors que le déroulement des événements est une évidence.

Une claque à rebonds, sur fond de questionnements sur l'implication de chacun dans son temps, sur la violence intrinsèque de l'homme, l'ingérence, le terrible fait de comprendre et savoir quand les autres semblent aveugles... je conclurai sur un échantillon :

" Car l’élévation du niveau culturel des peuples, dans tous les domaines, depuis les progrès des sciences naturelles jusqu’à l’amour de la musique, est mortelle pour les égoïstes incultes et les fanatiques… "
Je me permets de l'interrompre, car à bien y réfléchir, je crois qu'on en est plutôt là (suite directe)
"Puis vient une époque de gigantesques ébranlements sociaux, qu’accompagne un développement inouï de la science, et en corollaire, un très vaste phénomène d’intellectualisation de la société ; alors, la grisaille livre un dernier combat, dont la cruauté ramène l'Humanité au Moyen Age, elle subit une défaite, et dans une société, libre de toute oppression de classe, disparaît pour toujours en tant que force réelle."

post-it

Il est difficile d'être un dieu (Arkadi et Boris Strougatski)