Monster (Naoki Urasawa)

Mon nouveau voisin est en réalité la bibliothèque municipale de la ville. Et je vous promet qu'au moment de choisir notre toit, j'ai vraiment tout fait pour laisser de côté cet argument.
Une chouette bibliothèque en plus, avec des bibliothécaires lecteurs, humains, à des années lumières des bibliothèques usinesques de grandes villes où on trouve parfois un lecteur self-service pour enregistrer ses emprunts. Pour vous dire: l'homme qui vit sous le même toit a fini par aller s'y inscrire et est revenu aussi réjoui que moi de trouver de la SF, et de la bonne, et en plus du manga. Il a donc emprunté le premier tome de Monster. Pour voir.
Je l'ai ouvert, pour voir.
Comme je m'ennuyais ferme avec Somoza, il ne m'en fallait que peu pour plonger dans autre chose presque malgré moi... et là, ce ne fut pas peu! Et voilà comment, non lectrice de mangas, je me suis vue dévorer les 12 premiers tomes de cette série, que je conseille vraiment.
L'histoire semble simple dans le premier tome: un brillant neurochirurgien, Kenzo Tenma, est promis à une grande carrière au sein de son hôpital, et à un mariage convenu avec la fille gâtée du directeur. Il semble être le gentil héros par excellence, aux petits soins pour ses malades, à en négliger sa capricieuse fiancée qui décidément n'agace que le lecteur dans un premier temps. Bien évidemment: la vie n'est pas toujours rose: mieux vaudrait sauver des notables de la ville plutôt que de parfaits anonymes les soirs de rush aux urgences, mais Tenma n'écoute que son coeur.
C'est beau, hein? Gentillet à souhait.
Sauf que.
Monster est tout sauf gentillet. Cette situation de départ occupe une toute partie du premier tome, qui bascule rapidement

C'est haletant, bien écrit aurais-je envie de dire, tant les références à l'histoire de l'Europe sont riches et les personnages fouillés. Un véritable régal de lecture.
Et de frustration: notre bien aimée voisine s'arrête au tome 12.... M'enfin, que vais-je devenir?
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A