Chien du Heaume (Justine Niogret)
J'ai dû avoir une intuition en l'empruntant quelques jours avant qu'il ne reçoive le GPI, motivée par les critiques plutôt emballées que j'ai eu
l'occasion de lire ou d'entendre sur ce roman!
C'est d'autant plus curieuse que je l'ai ouvert. De manière générale, un livre qui obtient le GPI est bon, voire très bon, même si j'ai parfois eu de petites déception.
Chien du Heaume raconte l'histoire de Chien, justement, mercenaire à la recherche de son nom. Rien ne lui reste de son passé à part une hache ouvragée qui est aussi son allié, le prolongement d'elle-même dans chaque bataille.
La rencontre du Bruec, seigneur également surnommé le Sanglier, marque le début d'une piste mais aussi d'une vie nouvelle: pour la première fois, elle découvre la douceur d'un hiver à l'abri d'un château, aussi sobre soit-il, et le plaisir de lier une amitié avec un homme de guerre, presque un semblable, même si d'amitié il n'est question à aucun moment. Le retour des beaux jours permet enfin à Chien de partir chez un seigneur qui aurait des indices, ou mieux des informations sur son identité, mais il s'avère que la malédiction et la désolation hantent les lieux où elle arrive...
La plume est belle et la langue travaillée, la thématique de la quête d'identité n'est pas inintéressante et... et pour moi, c'est à peu près tout. Ce roman a des qualités objectives: l'univers et le froid médiéval sont hyper-réalistes, l'ambiance travaillée et réussies dans sa noirceur, mais d'un point de vue objectif... je n'ai pas aimé. Tout simplement. Ce roman contient précisément ce qui me gêne dans une certaine forme de fantasy: un univers proche de notre moyen-âge (voire, qui aurait pu être celui-ci), des personnages prévisibles (Noalle, "enfançonne" femme de Bruec... ), quelques éléments vaguement merveilleux dont le rôle semble annexe (la Salamandre, la malédiction...)...
Je crois que je vais aller en lire d'autres critiques pour essayer de comprendre pourquoi un GPI... même si je comprends pourquoi on peut l'avoir apprécié, je trouve qu'on est bien loin de la claque que peut mettre Damasio ou Beauverger.