Doggy bag - Saison 1 (Philippe Djian)

Du coup, comme pour Damasio, j'ai tendance à auréoler Djian d'un talent rare et je n'osais en lire autre chose, de peur d'être déçue. C'est certainement pour cela que je l'ai été par Doggy Bag.
Ceci dit, je ne regrette pas ma lecture, ma curiosité est enfin satisfaite! C'est vrai, ce roman et sa suite sont présentée comme une série littéraire, fortement inspirée des séries télévisées américaines dont l'auteur s'avoue friand. Rien que ça, je voulais voir ce que ça donnait. Et le pari est plutôt réussi.
Pour résumer l'histoire: deux frères, Marc et David, voient ressurgir vingt ans plus tard une femme pour laquelle ils se sont déchirés. Au même moment, le garage familial dans lequel ils travaillent s'écroule en partie, victime de travaux mal calibrés de la mairie. Le ton est scénaristique: des phrases brèves, souvent oralisées, des focalisations internes permettent de reconstituer peu à peu le puzzle des vies et des personnalités de chacun, chacun avec ses failles et ses obsessions. Car il est souvent questions de blessures et d'obsession ici, les rebondissements trouvent pour la plupart leur source dans des désirs et des fantasmes propres à chacun. L'idée que l'univers et les relations humaines tournent autour du sexe ne m'a toujours qu'à moitié convaincue, et j'ai fini par trouver les monomanies agaçantes mais... tout à coup, je me suis souvenue! Nous sommes dans un truc proche de la série! Et ici, comme dans Sex and the city, le sexe est fondamental!
Un moment de lecture agréable néanmoins, juste bien loin du roman qui m'a fait découvrir Djian... si je laisse de côté tout ce que je pouvais en attendre, j'ai passé un bon moment, vraiment. Mais sauf hasard, je ne pense pas lire la suite. Les allures feuilletonesques me plaisent bien plus chez Sue ou Dumas!
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