Et si on y venait?
Lectrice de SF, j'aime m'interroger sur le monde et son devenir.
Pour ceux qui n'auraient pas suivi (c'est-à-dire ceux qui ne peuvent deviner ce qu'on ne leur dit pas, car après tout, seuls les initiés savaient), j'avais repris des études l'an dernier dans le cadre d'un Master de littératures comparées. Sur les romans post-catasclymiques précisément.
Mon angle d'attaque portait sur la représentation de l'humanité. Inutile de préciser que des romans sur le thème en général j'en ai lus, et que des toiles de fonds catastrophistes, j'en ai vu quelques unes.
Certains titres m'ont plus marquée que d'autres. Par la force de leur style (la brièveté incisive de Matheson...), le réalisme de leurs idées ( Ah, Aqua TM...), voire les deux... Octavia Butler, dont je parlais récemment en particulier.
Je pense de plus en plus à elle ces jours-ci. Pas seulement parce qu'on nous rabat les oreilles avec la crise (ça va, on a compris), ni parce que dans mon collège ZEP sans mixité sociale dans gamins hurlaient ce matin "Mort à Israël" (y en a-t-il au moins un du lot capable de situer le pays sur la carte et d'avoir un début d'idée de ce qu'il s'y passe?), ni même encore parce que les SDF du quartier ont été rejoints par d'autres, plus jeunes et "débutants". Ni parce que l'an dernier, je plaisantais avec une amie qui travaille dans une pharmacie sur les plans d'urgence en cas de grippe aviaire (ah, la tête de l'homme quand je lui ai expliqué le plus doctement possible qu'il faudrait songer sérieusement à commander une palette de pâtes...).
Non.
Peut-être parce que le tout s'additionne, et que, tout-à-coup, une image saute aux yeux, sortie du lot. La crise, j'ai connu depuis toute petite avec des parents sans le sou mais heureux de vivre, la connerie, on la croise tous les jours, ces nouveaux SDF, je ne connais rien d'eux.
Peut-être parce que j'ai l'esprit imbibé d'images littéraires et qu'en descendant de chez moi, je croise ça:
La matérialisation d'un monde fait d'apparences, a priori sûr et organisé mais où un rien, un grain de sable fait coincer la machine qui fait vivre la mascarade.
Pour ceux qui n'auraient pas suivi (c'est-à-dire ceux qui ne peuvent deviner ce qu'on ne leur dit pas, car après tout, seuls les initiés savaient), j'avais repris des études l'an dernier dans le cadre d'un Master de littératures comparées. Sur les romans post-catasclymiques précisément.
Mon angle d'attaque portait sur la représentation de l'humanité. Inutile de préciser que des romans sur le thème en général j'en ai lus, et que des toiles de fonds catastrophistes, j'en ai vu quelques unes.
Certains titres m'ont plus marquée que d'autres. Par la force de leur style (la brièveté incisive de Matheson...), le réalisme de leurs idées ( Ah, Aqua TM...), voire les deux... Octavia Butler, dont je parlais récemment en particulier.
Je pense de plus en plus à elle ces jours-ci. Pas seulement parce qu'on nous rabat les oreilles avec la crise (ça va, on a compris), ni parce que dans mon collège ZEP sans mixité sociale dans gamins hurlaient ce matin "Mort à Israël" (y en a-t-il au moins un du lot capable de situer le pays sur la carte et d'avoir un début d'idée de ce qu'il s'y passe?), ni même encore parce que les SDF du quartier ont été rejoints par d'autres, plus jeunes et "débutants". Ni parce que l'an dernier, je plaisantais avec une amie qui travaille dans une pharmacie sur les plans d'urgence en cas de grippe aviaire (ah, la tête de l'homme quand je lui ai expliqué le plus doctement possible qu'il faudrait songer sérieusement à commander une palette de pâtes...).
Non.
Peut-être parce que le tout s'additionne, et que, tout-à-coup, une image saute aux yeux, sortie du lot. La crise, j'ai connu depuis toute petite avec des parents sans le sou mais heureux de vivre, la connerie, on la croise tous les jours, ces nouveaux SDF, je ne connais rien d'eux.
Peut-être parce que j'ai l'esprit imbibé d'images littéraires et qu'en descendant de chez moi, je croise ça:
La matérialisation d'un monde fait d'apparences, a priori sûr et organisé mais où un rien, un grain de sable fait coincer la machine qui fait vivre la mascarade.
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