Le voyage onirique de Vellitt Boe (Kij Johnson)
Je crois que Lovecraft m'emmerde.

En fait non, ce n'est pas un "je crois", c'est une certitude. Il m'a fallu du temps pour l'admettre, alors que je n'en ai pas lu beaucoup, mais si les tentacules et l'idée des Grands Anciens m'amusent cinq minutes, ça ne va finalement jamais au-delà. Et c'est ainsi que la Quête onirique... est un roman que j'aurais pu adorer, mais qui, paraît-il, est (encore) un hommage à Lovecraft, et que je l'ai lu avec cette idée en tête, et que je lui ai trouvé des longueurs interminables et trop de vilaines bestioles cauchemardesques.
Certes, j'en savais peu, et je l'ouvrais surtout pour sa magnifique couverture (qui a valu des exclamations d'admiration à mon fils de 4 ans, parce qu'il est "beau, ce chat bizarre avec des tentacules", déjà sensible au talent de Nicolas Fructus). J'ai aimé le début. Cette école de filles au bord du scandale, parce qu'une fille d'administrateur s'est envolée avec un bellâtre, et que Vellit Boe, enseignante de mathématiques autrefois grande voyageuse, part à sa recherche. L'univers est beau, poétique. Mais la quête se prolonge, et la voilà envoyée d'un endroit à l'autre... et c'est ainsi que j'ai fini par m'ennuyer. Beaucoup.
Je suis néanmoins allée jusqu'à la fin (attention, je spoile !), où Vellit arrive dans notre réalité. Là, j'aurais pu applaudir des deux mains si ce croisement des monde avait été prolongé...
Déception modérée, au final, puisque je reconnais néanmoins que le plume est belle, même si l'histoire m'a ennuyée. Et ça tombe bien, j'ai Un pont sur la brume sous la main.