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  Journalsemilitteraire

Stranger Things

30 Septembre 2018 , Rédigé par Angua Publié dans #ciné, #SFF

Je crois que je suis fan.

Pourtant, objectivement, il n'y a rien de neuf dans cette série aux allures ultra-classiques. Imaginez : un trou perdu des Etats-Unis, une bande de gamins, un laboratoire secret de l'armée américaine... où un jour, c'est la boulette. La grosse. Un enfant disparait. Will Byers, qui rentrait à vélo de chez son ami Mike, où il jouait paisiblement à D&D avec Lucas et Dustin, les autres membres de la bande. Au même moment, une gamine, cobaye depuis sa naissance, s'échappe du labo, et une créature étrange semble rôder dans les environs de Hawkings...

Dans toute série avec bande de mômes qui se respecte, il y a un vieux dépotoir. Ou une vieille casse. Ça peut toujours servir.

Dans toute série avec bande de mômes qui se respecte, il y a un vieux dépotoir. Ou une vieille casse. Ça peut toujours servir.

Non, vraiment rien de neuf. Ajoutez à cela l'ambiance des années 80, travaillée jusque dans le moindre détail, et de perpétuels hommages à Stephen King ou au cinéma d'horreur d'il y a trente ans (et encore, j'ai repéré beaucoup plus les premiers que les seconds), et vous trouverez une bouffée de plaisir nostalgique et contemporain à l'état pur. Il y a des scènes téléphonées (ah, le fameux "groupe de un" qui part explorer la zone dangereuse...), des personnages stéréotypés (le bellâtre, le couple de méchants niais, les nerds, le shérif à la sombre histoire personnelle, les parents totalement dépassés...). La musique des années 80. La déco. Les brushing. Quelque chose qui fait qu'on se gausse des maladresses (voulues ?) et des évidences du scénario tout en en redemandant.

L'exorcisme, vous vous souvenez ? Eux aussi.

L'exorcisme, vous vous souvenez ? Eux aussi.

Et toutes ces scènes, ô combien classiques, mais délectables, où ce sont des gosses qui trouvent des solutions et sauvent le monde, au nez à la barbe de ces balourds de militaires et d'adultes :

 

Notez le brushing de droite.

Notez le brushing de droite.

La saison 2 a les mêmes parfums désuets, malgré des airs de déjà vu. Pas si grave, c'était finalement le fond de commerce de la première aussi, mais, alors même que je ne l'ai pas encore finie, je regrette quand même que l'impression de tirage à la ligne s'accentue. Les questions ont besoin de réponses, au bout d'un moment, et sachant qu'une saison 3 existe, j'ai des inquiétudes. La fraicheur des débuts sera-t-elle préservée ? N'oublions pas que les jeunes acteurs vieillissent, à a trop utiliser des ingrédients surannés, on risque aussi la péremption... en tout cas, pour l'instant, le charme agit toujours. Et c'est bien bon.

Un teaser qui ne m'aurait pas fait regarder la série. Et pourtant.

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