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  Journalsemilitteraire

Les Magiciens (Lev Grossman)

27 Août 2018 , Rédigé par Angua Publié dans #Lectures SFF, #ChallengeABCImaginaire2018

Il me fallait une pause de légèreté fantasyque (néologisons dans la joie).

 

La 4e de couverture présente Les Magiciens comme un Harry Potter pour adultes, et c'est effectivement le moins que l'on puisse dire pour la première partie du roman. Quentin, lycéen surdoué et surtout désœuvré, doit passer des tests pour intégrer une université prestigieuse lorsque qu'une lettre lui arrive et qu'il se retrouve projeté à Brakebills... l'école de magie américaine qui n'accepte que certains élus. Une école qui rappelle Poudlard à plus d'un égard, que ce soit par ses enseignants ou par les disciplines enseignées, mais l'auteur prépare une autre direction : la magie, ok, mais après ? Une fois le diplôme obtenu, dans un vrai monde réel d'adultes, tout ce pouvoir qui met en marge des simples mortels, que devient-il ? La question s'affirme au fil des chapitres, de plus en plus prégnante.

Quentin trouve sa place parmi ses camarades magiciens. Il intègre une confrérie, tombe peut-être amoureux, réussit, le tout en osant à peine croire à la chance de vivre dans un univers où la magie existe. Il l'a pourtant espéré toute sa vie, et son imagination s'est toujours bercé de Fillory, un monde de fiction inspiré de Narnia dont il s'est délecté des histoires quand il était plus jeune.

Foin de grands pouvoirs qui donnent de grandes responsabilités, Quentin est un décadent, un déprimé dans l'âme. A la sortie de Brakebills, New York leur tend les bras, mais l'ennui guette toujours et les happe, lui et ses amis. Jusqu'au jour où un ancien condisciple les arrache à leur gueule de bois, équipé d'un artefact magique qui pourrait réellement les conduire à Fillory...

Il y a peut-être des longueurs du côté des états d'âme du personnage, et des événements convenus, mais je me suis prise au jeu. L'univers des contes de fée est bien sombre quand on grandit et qu'on commence à regarder d'un œil adulte ce qui a fait les merveilles de l'enfance, et le personnage de Quentin, tout magicien qu'il soit, criant de réalisme et agaçant m'a particulièrement intéressée. Jusqu'aux derniers chapitres, qui annoncent les tomes suivants, et c'est peut-être dommage... on verra à leur lecture.

Note pour moi-même : faire les comptes, je trouve qu'il tourne au ralenti, ce challenge !

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