Lus en juillet
En attendant un article peut-être développé sur la Convention d'Amiens, un bref pour lister des lectures que je ne développerai pas :
La Dispute, Marivaux (agreg, toujours), relecture rapide. Ce n'est pas ma pièce préférée. Même remis en contexte, la question morale du cobaye et de la femme comme uniquement préoccupée de sa apparence à l'état "naturel" m'agace un brin.
Chroniques de la haine ordinaire de Desproges. Ai-je trouvé ça drôle ? La réponse sera "non, ou bof". J'ai souri, parfois, mais pas mal soupiré aussi. Desproges est souvent présenté comme un grand de l'humour et je suis de la génération qui ne l'a connu que mort, j'en connaissais peu de choses. Pourtant, j'aime l'humour noir. Mais il a vieilli, et la misogynie et le racisme chatouillent un peu trop son propos, quand même (non, ne me jouez pas le chapitre "oui, mais c'est du second degré, il faut remettre dans son époque"...). L'humour vieillit, vraiment. Peut-être peut-on trouver d'autres icônes à brandir.
Le Cousin Pons, de Balzac. Je suis piètre lectrice de Balzac, et piètre lectrice de programmes aussi, puisqu'il figurait à celui de l'agrégation interne et non externe. Je m'en suis rendue compte au bout d'un bon quart, juste à ce moment où j'avais remporté la bataille contre la plume de Balzac qui me freine au début de ses romans. Et certes, ses descriptions à rallonge ont quelque chose de pénible, mais au final, ce roman est brillant. Lui, par exemple, il est ardu, mais il vieillit bien.
Et enfin, les nouvelles finalistes du prix Rosny ainé 2018. Pas de choc esthétique, voire une déception car leur niveau était plus faible que d'autres années. Celle que je préférais l'a emporté, Vert Céladon, de Loïc Henry, une histoire de synesthésie aux allures mystiques.