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  Journalsemilitteraire

Iron Sky (Timo Vuorensola)

9 Juillet 2018 , Rédigé par Angua Publié dans #SFF, #ciné, #WTF ?

Je vous avais bien dit que je comptais rattraper cette terrible lacune après ma lecture du Reich de la Lune. C'est chose faite, et je m'en félicite, pour tout un tas de raisons.

 

Déjà, parce que c'est un film fabuleux. Fabuleusement barjo, délicieusement ironique et complètement satirique. L'angle narratif est différent du roman : nous découvrons ici la base lunaire nazie avec James Washington, malheureux astronaute envoyé sur la lune à des fins de propagande électorale, et fait prisonnier dès son arrivée. Renate et Klaus, son terrible et très vilain fiancé apparaissent rapidement, assez fidèles au roman pour leur personnalité, avec tout le sel apporté par le passage à l'écran : Klaus est d'un ridicule consommé, et la gentille naïveté de Renate, qu'on soupçonnait seulement, nous saute aux yeux à grands coups de jeux de lumière sur son regard, très "Ange bleu chez les descendants d'Hitler".

Comme le roman, le film est une vaste histoire de propagande. On rit, beaucoup, voire tout le temps, car tout est "trop". Trop surjoué, trop gros, trop ridicule. Trop terriblement humain. Certaines scènes sont d'anthologie : le conseil de guerre à l'ONU, où on découvre qui a vraiment désarmé son pays. La découverte de sa nouvelle couleur, par James. Cette rencontre entre Renat et des nazis bien terriens, qui ne peuvent décemment qu'être des hommes bons puisqu'ils dessinent "un symbole de paix et d'amour".

On passe au-delà du second degré à plusieurs reprises, au risque de frôler l'indigestion peut-être, mais à la sortie des pages de Sinisalo, j'avoue m'être délectée de ce passage à l'écran. Avec la frustration bien connue de qui cherche un livre de dans un film, j'aurais voulu voir certains passages... Klaus revenant d'une virée shopping avec un T-Shirt de Slayer, quand même, ça m'a manqué...

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