Anthony Browne

Aux côtés de Claude Ponti, se trouve Anthony Browne dans mon Panthéon personnel. Ce n'est pas tant pour ses histoires (bien sympathiques, mais finalement sans plus) que pour ses dessins. C'est un dessinateur d'animaux absolument grandiose :

Dessin extrait d'Anna et le Gorille : une petite fille se désespère que son père n'ait jamais le temps de jouer ou se promener avec elle, alors qu'elle rêve d'aller au zoo voir les grands singes. Une nuit, sa peluche est remplacée par ce que vous voyez ci-dessus...

J'aime ses singes. Passionnément. Parce que les grands singes me fascinent, moi aussi. Parmi ses héros récurrents, citons Marcel :

Le pauvre Marcel. Quand il devient assez musclé pour intimider les voyous qui effraient les jeunes filles, il est si distrait qu'il se cogne dans les poteaux.

Si J'ai envie d'écrire sur Browne aujourd'hui, ce n'est toutefois pour ça. Ni pour la célébrissime Histoire à quatre voix, classique des bibliothèques et de la confrontation des points de vue narratifs, de la maternelle au collège, ou peu s'en faut. Non, c'est à cause de Petite Beauté :

Je ne suis pas d'une nature très émotive (ou très peu. Si, juste très peu), mais cet album m'a profondément touchée. Un gorille en captivité, qui communique en langue des signes avec ses soigneurs, se voit offrir un chaton avec lequel une véritable histoire d'amitié débute... cela résonne peut-être avec l'actualité pour vous. En effet... je croyais Koko, le gorille qui inspira ce récit, déjà disparu, mais il est finalement mort récemment. Le genre d'info qui me ferait tomber dans la sensiblerie, mais je me soigne.