La main gauche de la nuit (Ursula K. Le Guin)

Enfin fini ! J'ai un peu honte de l'avouer, mais je n'ai pas trouvé le chef d’œuvre que j'attendais... et la fin fut longue et laborieuse.

Aï Gently est envoyé de l'Ekymen, ensemble de planètes associées pour échanger leurs connaissances et vivre en bonne entente. Sa mission consiste à prendre contact avec les habitants de Gethen, planète d'hiver perpétuel. L'intérêt et la place à part de ce roman vient d'une particularité des habitants : ils sont tous de sexe neutre, hormis lors de la période cyclique de kemma où ils peuvent être aussi bien homme que femme. Estraven sert d'abord d'intermédiaire entre Gently et le roi de l'un des principaux pays de la planète, avant d'être accusé de trahison et exilé. Gently, face à un roi fou, prend la route pour tenter sa chance auprès d'autres monarques et se retrouve emprisonné sans égard pour sa condition d'homme venu des étoiles en paix et Estraven réapparait pour le tirer de prison, avant une (très) longue traversée à pied d'une zone glacée en direction du premier pays où Gently était arrivé.

Objectivement, c'est un livre fabuleux, où nous voyons un personnage aux prises avec une culture qu'il peine à comprendre malgré ses efforts et plusieurs années de vie sur place, et les questions abordées par la question sexuelle des habitants de Gethen sont nombreuses, invitant le lecteur à une réflexion poussée sur le sujet. Un roman riche au point de vue intellectuel, avec de belles images (ah, les herbes de neige...) qui font rêver.

Je crois que je m'attendais à autre chose, ou que j'avais besoin de plus d'actions. Toujours est-il que ma curiosité est satisfaite et que je n'ai pas passé un moment désagréable