Chappie (Neill Blomkamp)
Je suis doublement écœurée ce soir. Figurez-vous que j'avais écrit un bel article, censé paraître hier, pour vous dire à quel point j'avais trouvé ce film drôle et détendant, et même pas niais, et, allez comprendre, il a disparu. Envolé, pfiout, plus rien.
Et comme je décide m'accrocher, malgré le marasme extérieur de ma vie quotidienne, je tiens toujours à vous écrire que j'ai trouvé ce film drôle, détendant, et même pas niais. C'était pourtant le risque : imaginez, une IA qui prend conscience et a tout à apprendre, comme un enfant, découvrant au passage l'horreur du monde... on aurait pu faire pleurer dans les chaumières. Surtout en installant cette prise de conscience dans un gang peu scrupuleux de Johannesburg, alors que la ville tente de rétablir un semblant d'ordre avec une police de droïdes en renfort des humains...
Car Chappie est bourré d'humour. Parfois, un peu grossier, parfois plus délicat. De sensibilité aussi, heureusement contrebalancée par de bonnes scènes violentes et un boss final digne d'un jeu vidéo qui remet les choses en place et évite de s'attendrir. Et de bonne musique. Forcément, deux des principaux personnages, Yo-Landi et Ninja sont les membres du groupe Die Antwoord, et se glissent dans des peaux proches de leur costume d'artiste.
Une bien bonne soirée !
Et la BA pour conclure. Non, ce n'est pas si simpliste qu'elle peut le laisser croire :