Legationville (China Mieville)
Avice a grandi à Legationville, planète des confins de la galaxie dont la race autochtone a pour particularité un langage particulier, purement réel et concret. Le mensonge et l'abstraction y sont donc impossibles.Les hôtes, comme les surnomment les habitants terras, la remarquent un jour et lui font passer une cérémonie qui fait d'elle une comparaison. Au sens propre, bien sûr.
Le temps passe. Avice devient adulte et immer, c'est-à-dire porteuse d'une capacité rare qui lui permet de piloter les vaisseaux qui traversent l'espace. Elle quitte Legationville sans envie particulière d'y revenir, chose qu'elle fait pourtant par amour pour un mari linguiste, fasciné par la Langue. Avec eux arrive un Légat, l'un des interprètes seuls capables d'échanger avec les Hôtes, d'un genre nouveau, dont les premières apparitions publiques entrainent une réaction inédite chez les hôtes...
La densité du roman et la richesse de l'univers imaginé ici par China Mieville sont telles que j'ai presque honte d'essayer de résumer. Legationville est une merveille, à la hauteur de Perdido Street Station ou des Scarifiés, une création d'univers si forte que les premiers chapitres demandent un effort d'immersion, de projection, de suspension de crédulité pour commencer à visualiser les rue de Legationville et ses occupants... et comme souvent, dans ces mondes, si l'auteur est bon, arrive cet instant où la magie opère et vous absorbe... j'ai retrouvé le China Mieville dont j'étais amoureuse !