Toute résistance serait futile (Jenny T. Colgan)
Vous savez (peut-être) ce que c'est : il est tard, le temps est rare est précieux, mais on a envie d'une bonne niaiserie. Et c'est ainsi que j'ouvris Toute résistance serait futile.
Je sais comment ça continue (souvent) pour moi : je me laisse happer, je pouffe devant quelques mièvreries, éventuellement je m’attendris un peu, je finis par me dire que la chose n'est pas pour moi, mais j'en viens à bout, quand même. Et c'est ainsi que ce roman m'agaça.
C'est vrai, je n'en attendais pas grand-chose, si ce n'est un peu de détente et de repos cérébral. Mais zut, quoi. Passé les premiers chapitres, où l'humour m'a amusée derrière les poncifs (un groupe d'universitaires brillants mathématiciens, mais déconnectés de la réalité, sont réunis pour étudier des documents ultra-secrets, Connie, le personnage principal, y retrouve un ex et se prend les pieds dans le tapis, en gros), j'ai commencé à sérieusement ronger mon frein.
Parce qu'en matière de niaiserie... ce fut un peu trop pour moi. Le farfelu s'avère un gentil E.T. c'est le coup de foudre, on lit des choses comme le fait que la bécasse agisse à cause de l'amour (la formulation m'achève), les bons sentiments et les caricatures dégoulinent, et c'est l'overdose. La "scifi lit" est une alchimie compliquée, et là, le dosage est raté et à oublier.