Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? a.k.a Bladerunner (Philip K. Dick)
Je dois être dans une période nostalgique pour relire tant de choses... mais là encore, le souvenir était si loin que ce fut comme une découverte ! Comme à l'époque, je découvrais la SF grâce à Dick, exposé sous la forme de gros omnibus dans la bibliothèque où je me fournissais, j'ai replongé dans la fascination des origines...
Dès les premières pages, l'immersion est totale et le monde dense. Deckard, un chasseur de prime, se réveille avec l'orgue d'humeur pour commencer une journée comme une autre, à la poursuite d'androïdes clandestinement arrivés de la colonie martienne où ils travaillent à de basses besognes. La terre devient stérile, réduisant l'expansion humaine, interdisant la vie à des espèces de plus en plus nombreuses, et faisant de la possession d'un animal vivant l'ultime signe de richesse... à moins que ce ne soit le dernier palliatif à la profonde solitude des hommes, habitants de vastes immeubles délaissés, où leurs vies sont déclassées.
Deckard est invité à commencer sa nouvelle mission (l'élimination de Nexus-6, nouvelle série un peu trop proche de l'humain) par une visite à la fondation Rosen, créateur des androïdes. Il y rencontre la fascinante Rachel, élément clef de la suite de sa quête...
Je sais, d'autres l'ont dit et redit avant moi, Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? est un chef d’œuvre. Je le répéterai quand même. Derrière ses allures de roman policier, Dick pose la question de ce qui fait l'humanité et de ses sentiments les plus profonds, sur fond d'un futur noir et, hélas, toujours aussi crédible (la VO date de 1968). Un texte grandiose et intemporel, qui répond à la perpétuelle question de savoir ce qu'est un classique : il suffit de s'y plonger.