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  Journalsemilitteraire

Trois hommes dans un bateau (J.K.Jerome)

9 Juin 2010 , Rédigé par Angua Publié dans #Lectures classiques

trois-hommes.jpgSous-titré (Sans parler du chien!)


Ce n'est pas à cause de ce sous-titre que je l'ai lu, mais bien à cause du roman qu'il a inspiré à Connie Willis.

Je n'ai pas autant ri avec ce classique de la littérature anglaise. Non, pas autant. Beaucoup plus.


L'histoire est simple: trois amis, employés londoniens, décident d'aller canoter pendant leurs vacances afin de profiter du grand air et d'une saine activité physique. Trois amis pas bien malins, ni vraiment organisés, et accompagné du célèbre Montmorency, chien de son état, qui estime avoir réussi sa journée s'il s'est copieusement fait insulter pendant au moins une heure et n'aime rien tant qu'en venir aux crocs avec les membres de son espèce.

Le décor est planté dès les premières lignes et annonce l'ambiance qui régnera durant tout le roman: un humour britannique efficace, parfois subtil, d'autres moins, écrit avec une finesse remarquable qui m'a fait pouffer plus d'une fois.


Inculte que je suis, j'ignorais l'existence de ce roman avant Connie Willis, mais je m'arrêterai là dans mon résumé car vous en trouverez pléthore en cherchant un peu. Et puis, je préfère vous mettre l'eau à la bouche avec un échantillon.


Jérôme, le narrateur, vient de céder sa place à l'emballage à George et Harris.


"Ils s'y mirent d'un coeur léger, évidemment persuadés qu'ils allaient m'en remontrer. Je m'abstins de commentaire mais j'attendis la suite. Quand George aura été pendu, Harris restera le pire emballeur de ce monde. Je considérai les piles d'assiettes et de tasses, et les bouilloires, et les bouteilles, et les pots, et les pâtés, et les réchauds, et les gâteaux, et les tomates, etc. et pressentis que cela ne tarderait pas à devenir joyeux.

C'est ce qui arriva. Ils commencèrent par casser une tasse. Ce fut leur permier ouvrage. Ils le firent simplement pour montrer de quoi ils étaient capables, et pour éveiller l'intérêt du spectateur.

Puis Harris emballa la confiture de fraise au-dessus d'une tomate qui s'écrabouilla, et ils durent enlever la tomate à la petite cuillère.

Ce fut ensuite le tour de George, qui marcha sur le beurre. Je m'abstins de rien dire, mais je m'approchai d'eux et m'assis sur le bord de la table pour els regarder faire. Cela les agaça plus que tout ce que j'aurais pu dire. (...)

Je n'ai jamais vu personne en faire autant avec un shilling deux pence de beurre que ces deux types-là. Lorsque George l'eut décollé de sa pantoufle, ils s'avisèrent de le faire entrer dans la bouilloire. Il refusa d'y entrer, et ce qui avait réussi à s'insinuer dedans refusait d'en sortir. Ils finirent par l'extraire en le raclant et le déposèrent sur une chaise. Harris s'assit dessus, le beurre se colla à lui, et ils le cherchèrent dans toute la pièce."

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B
<br /> <br /> je ne connais pas l'auteur mais ça a l'air très drôle Ton article est enthousiaste en tout cas<br /> <br /> <br /> <br />
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A
<br /> <br /> C'est un auteur à connaître! Et si tu ne choisis pas de le lire... il faut tenter Sans parler du chien, de Connie Willis.<br /> <br /> <br /> <br />