Théâtre jeunesse

Pour des raisons bassement professionnelles, j'ai lu cette semaine trois pièces de théâtre destinées aux ados, proposées dans le cadre du prix Collidram en 2016.

Avantage : elles se lisaient très vite. Idéal quand on court après le temps.

Inconvénient : elles se lisaient très vite. Des textes faussement simples qui méritent d'y réfléchir et d'y revenir.

Sortons des généralités pour aller dans le détail.

Je crois avoir commencé avec Cupidon est malade, de Pauline Sales. Texte le plus long et le plus dense des trois. Une journée de mariage, où les enfants de chacun des mariés échangent points de vues et analyses désabusées sur l'amour, le mariage et le divorce. Des longueurs sur les sentiments, mais des évocations de souvenirs profondes, et j'avoue avoir souri plusieurs fois. Notamment quand l'ex-femme du marié vomi partout et que les enfants sauvent in extremis le bocal, remis par Cupidon, qui contiendraient l'amour.

Folkestone, de Sylvain Levey, m'a paru plein de promesses, mais je n'ai pas réussi à le lire attentivement. Pourquoi... allez savoir. Trop de répliques brèves sans doute,qui font tourner les pages à une vitesse grisante mais délaisser le fond des choses.

Moi, Arcan, enfin, vainqueur du prix. Mon texte préféré aussi. Arcan, métis, raconte à une oreille attentive son amour pour Aïcha, noire, et comment son voisin secoué de la cervelle est sorti un jour avec son fusil pour faire fuir les pénibles qui s'en prenaient à elle.

Un bilan personnel : j'ai perdu l'habitude de lire du théâtre, c'est un peu triste. Pas irrémédiable, heureusement.

Comments

[Ankya]

Il est vrai que le théâtre se lit très vite... mais d'expérience les analyses sont conséquentes et très intéressantes. Tu as raison de dire qu'il faudrait y consacrer plus de temps :)